Rêveries sur les routes de France

En 1842, alors que le réseau ferroviaire français prend son essor, l’écrivain Paul de Kock écrit : « Voyager en chemin de fer ne fatigue pas ; c’est un plaisir, un agrément… on se sent rouler avec une douceur inconcevable, ou plutôt on ne se sent pas rouler. On voit fuir devant soi les arbres, les maisons, les villages… tout cela passe ! passe… bien plus vite que dans une lanterne magique… et tout cela est véritable, vous n’êtes point le jouet de
l’optique !… Le chemin de fer est la véritable lanterne magique de la nature. « On pense à ces mots devant les images oniriques de Mathilde de l’Ecotais, prises aux quatre coins de la France. Associant numériques et digital, techniques contemporaines et pratiques pionnières, ces photographies de paysage constituent de très atypiques cyanotypes – l’un des tout premiers procédés de tirage photographique inventé en Angleterre par le scientifique
et astronome John Frederick William Herschel… en 1842 justement.

La technique du cyanotype produit d’habitude des images d’une belle couleur bleu de Prusse, mais Mathilde de l’Ecotais a plus d’une couleur en tête. Elle a ajusté à sa guise la formule pionnière, les temps de pose, les formats, elle a multiplié les prouesses techniques. Elle a combiné le geste parfait et la trace brouillonne, la surcharge de solution saturée et le néant d’empreinte pour livrer des couleurs inattendues, des ocres riches brulés par le soleil, des verts céladon et des turquoises. Ces cyanotypes manifestent donc un juste équilibre entre l’ordre et le désordre, entre le passé et présent, entre la trace et l’effacement.

Chaque photographie est pour elle un voyage dans sa mémoire d’enfant. « Je sens encore sur ma joue la vitre froide du train sur laquelle j’ai soufflé un air chaud venant de mes entrailles pour créer un nuage de buée opaque dans lequel j’ai fait une trace avec mes poings. C’est dans ce cadre que se dévoile un paysage qui file à toute vitesse… les rails se croisent et se décroisent, au-dessus de la ligne d’horizon. Le sépia qui transpire de ces photographies m’invite au voyage dans ma propre mémoire… » confie-t-elle. On la suit sur les chemins de France, à la découverte d’un phare en Bretagne, d’un village d’Alsace, d’un champ de lavande en Provence, d’un lac en Haute-Savoie… Les paysages défilent comme des tableaux successifs. On en retient à la fois une impression fugitive et un rêve persistant : la Vie en quelque sorte!

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